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Dossier
Populisme architecturaux : une question de goût ?
"Depuis peu de temps, le compte TWITTER "La France moche" connaît un certain succès. La plupart des internautes y pointent du doigt d'un ton moqueur la production architecturale du XXe siècle. Nous pourrions déplorer les jugements expéditifs et les contre-exemples "populistes" qu'ils leur opposent - incarnations d'un soi-disant "beau classique" tout autant approximatif -, ou argumenter que l'esthétique, surtout en l'absence d'un "canon" établi par des élites intellectuelles, est à l'époque contemporaine une affaire complexe.
Mais cette polémique - certes typique de l'homme de la rue mais très souvent portée aussi par des élus - nous révèle le caractère foncièrement public de l'architecture, contrairement aux autres "arts". Sans renoncer à l'esprits critique et à leur nature de spécialistes, les architectes se doivent pourtant de s'interroger sur ces objets "ringards" s'ils veulent en comprendre les logiques de production. C'est à notre avis la seule stratégie possible, pour que la culture architecturale remplisse pleinement son rôle de force de résistance".
Au sommaire
- Populismes architecturaux : ce n'est pas qu'une question de goût, par Federico Ferrari
- L'architecture "néotraditionaliste" : grand pari "néolibéral" de la ville du Blanc-Mesnil, par Sébastien Radouan
- Vacances pittoresques, la damnatio memoriae des architectures vernaculaires du tourisme de masse, par Alessandro Benetti
- Legnano Kitsch Architectures ordinaires, rénovations extraordinaires, par Alessandro Benetti
Milano 2, ou de l'architecture comme outil d'un récit populiste, par Federico Ferrari
Réalisations
L'école Frida-Kahlo, Bruges, Gironde
Bruges, non pas la flamande, mais la bordelaise, possède depuis peu une école exemplaire. Toute en bois, l'école maternelle et primaire Frida-Kahlo ouvre la voie à une approche différente de l'environnement scolaire, moins normative.
Groupe scolaire et ludomathèque, BrugesFrida-Kahlo, Bruges, Gironde
La Maison du festival de jazz et son jardin de ruines, Vienne, Isère
"Il est des chantiers de réhabilitation où les égards pour les dispositions anciennes et la substance historique relèvent d'une éthique qui domine le projet, allant parfois jusqu'à s'y substituer. Rien de tel à la Maison du festival de Jazz à Vienne, qui vient de trouver un emplacement de choix à proximité immédiate du théâtre antique, où se déroulent les représentations. L'agence a honoré la commande de manière radicale faisant exploser les bâtiments à rénover, de même que les limites du site où ils s'inscrivent."